Friday, February 21, 2014

C'est... la... fête...



Bonjour tout le monde!

Prête pour un nouvel épisode de la saga La Belle et la Bête??

Hier je vous ai laissé à la fin du film de Cocteau, et là nous faisons un bon d'environ 40 ans et par-dessus un océan pour nous retrouver à New York dans les années 80, avec la série culte de mon enfance, La Belle et la Bête version Linda Hamilton et Ron Perlman.

La série




Bien qu'ayant durée à peine trois saisons, cette série a fait date à l'époque, que ce soit pour son histoire ou pour les acteurs principaux, qui étaient alors de grosses stars (Linda Hamilton connue pour Terminator et Ron Perlman, connu pour La Guerre du Feu, Le Nom de la Rose, La Cité des Enfants Perdus, et depuis Hellboy ou Sons of Anarchy). Quand on revoit la série maintenant, comme toutes les séries de l'époque, c'est très daté et pas uniquement à cause des vestes oversize à épaulettes de l'héroïne, mais elle a encore beaucoup de charme. Cette série ne garde pas grand-chose de l'univers habituellement lié au conte. L'histoire se déroule à New York dans les années 80 où une riche jeune femme découvre l'existence d'un monde souterrain, où vit une société parallèle de laisser-pour-comptes parmi lesquels Vincent, un homme-lion qui ignore tout de ses origines et qui a grandi là à l'abri des regards. Vincent possède un lien empathique avec Catherine et leur rencontre va transformer la jeune femme qui va démissionner du cabinet d'avocat de son père pour aller travailler au bureau du procureur et devenir une championne des oubliés et des faibles.

Plus que simplement deux personnages que tout semble opposer, la série présente deux mondes qui s'opposent, le faste de New York dans les années de l'argent-roi contre le monde souterrain et ses liens avec la société plus modeste et ses valeurs plus humaines. La Bête est ici noble de cœur et d'esprit et le fait qu'elle vive cachée est plus une critique d'une société qui ne saurait pas voir au-delà des apparences qu'une malédiction. En face, on a une héroïne qui est certes belle physiquement mais surtout dans son âme puisque c'est quand elle tourne le dos aux valeurs matérielles de sa famille qu'elle montre son attachement à Vincent.



Le film d'animation Disney


Bon, je ne vais pas vous faire l'affront de vous raconter l'histoire, je pense que tout le monde a vu ce classique Disney. Je vais sans doute vous surprendre, mais ce n'est ni mon Disney préféré, ni mon adaptation préférée de l'histoire. Evidemment, j'aime beaucoup ce film d'animation, mais ça ne m'empêche pas d'y voir des défauts. J'aurais aimé que ce conte soit adapté du vivant de Walt (et d'ailleurs, j'ai une théorie perso selon laquelle la raison pour laquelle Walt n'a pas adapté ce conte de son vivant est qu'il connaissait la version de Cocteau et ne voulait pas de comparaison).
La version Disney change beaucoup d'éléments au conte originel. Je ne sais pas si ma liste sera exhaustive mais en voici quelques-uns:
Belle est la fille unique d'un inventeur un peu excentrique. Ils vivent dans un petit village où Belle ne se sent pas à sa place et s'évade en lisant des contes. Il n'est plus question là ni de ses frères et sœurs, ni de la ruine de son père. En revanche, on retrouve une inspiration de Cocteau par la présence du prétendant de Belle, Avenant est devenu Gaston (qui ressemble d'ailleurs beaucoup à Jean Marais, vous ne trouvez pas?) mais là où la Belle de Cocteau apprécie Avenant et refuse de l'épouser pour rester avec son père, Belle est face à un primate mégalo pour lequel on n'a aucune sympathie.
La rose qui scelle le sort du père de Belle est maintenant le compte à rebours du destin de la Bête (d'ailleurs, vous n'avez jamais trouvé ça bizarre vous, qu'on nous dise que la rose met 10 à flétrir et que le prince doit rompre la malédiction avant son 21ème anniversaire? Nan parce que je sais qu'il faut savoir voir au-delà de l'aspect extérieur etc. mais punir aussi durement un gamin de 11 ans parce que c'est un petit con, c'est un peu extrême je trouve, surtout quand on sait que beaucoup d'hommes de 40 ans n'ont pas encore compris la leçon...).
Chez Disney, la malédiction de la Bête est très clairement expliquée et on sait dès le départ comment elle peut être brisée. Le principal problème de la Bête ne semble pas tant être son physique que son mauvais caractère, et rompre la malédiction est essentiel pas seulement pour le héros mais pour tous les habitants du château. C'est l'élément où la magie de Disney est la plus flagrante, l'invention des "objets animés", tous les serviteurs du château qui sont touchés par la malédiction et qui remplacent les mains animées de l'univers de Cocteau.
Le film d'animation montre également une véritable interaction entre les deux héros: là où la Bête de Cocteau chasse dans les bois et lape dans un étang, la Bête de Disney dîne avec Belle (même s'il a du mal avec la fourchette), ils lisent, font des batailles de boules de neige et vont jusqu'à partager une valse mémorable.

Le dénouement est également très disneyien, avec des méchants très méchants qui veulent faire du mal au père de Belle, la poussant à quitter la Bête, avant de revenir pour assister à l'assaut du château par les villageois et au duel final entre Gaston et la Bête, qui finit par la mort du bellâtre et la transformation de la Bête (et de tous les habitants du château).

Allez j'arrête pour aujourd'hui, ce post est déjà très long, et on reparlera un peu du film d'animation quand je parlerai de la comédie musicale. Je vous laisse avec une manucure dont je ne suis pas super satisfaite, j'ai voulu faire dans le figuratif avec la robe de belle, les livres de la bibliothèque, la théière, la pendule et la bougie, c'est pas top mais le message est là  - et les accessoires de mise en scène sont superbes!!






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